Le mot d’Andrée pour le 18e festival de La Closerie


Bonjour,
En 2006, nous donnions vie à un festival dans un lieu improbable. La Closerie est un théâtre situé en pleine campagne icaunaise, loin des autoroutes et des grandes villes, là où, en 1884, s’ouvrait une école libre, devenue presbytère en 1925, et dont les salles de classe furent transformées en salle des fêtes dans les années 30. Les pierres de La Closerie ont donc une longue histoire ! Rien d’étonnant qu’elles aient accepté sans hésiter d’abriter la nôtre, une belle histoire d’amour, et d’accueillir sur la scène les histoires du spectacle vivant, qu’il s’agisse de théâtre, de musique, de poésie, de chanson… Elles font sourire, rire, réfléchir, frissonner, trembler, rêver… et laissent monter en chacun des émotions enfouies. Vous nous dites : Sitôt le portail franchi, finis les soucis, les tracasseries, les ennuis : ils sont restés dehors ! Serait-ce possible sans les murs protecteurs avec leurs angles, leurs ouvertures, leurs coins d’ombre… et sans leurs compagnons, les arbres centenaires ? Merci, les vieilles pierres : grâce à vous, pendant 17 ans, la magie a fleuri à La Closerie.
Cette 18ème saison artistique sous forme de festival, avec une programmation préétablie, une revue telle que celle que vous avez en mains, est la dernière… Mais, rassurez-vous, nous continuerons à cultiver la magie du spectacle vivant à La Closerie sur des coups de coeur, nous laissant plus de temps libre et ainsi la possibilité de faire rayonner ailleurs les mots des poètes interprétés par Gérard-André, qui s’est mis à leur service depuis des décennies.
Pour ce dernier festival, nous avons tenu à remercier les artistes qui nous ont suivi au fil des années avec une grande générosité, certains depuis notre première saison en 2007, tels François Cornu, Xavier Clément, Albert Meslay, le poète palestinien Ahmad Dari… Et plus tard notre conteuse (Claudine Créac’h), nos griots africains, nos jazzmen, nos chanteurs et nos poètes locaux. Nous sommes heureux de vous les avoir fait connaître car, nous le disons souvent, à La Closerie, nous n’avons jamais programmé des artistes du Showbiz, mais des artistes passionnés, soucieux d’offrir du beau et de l’humain. Vous nous en avez souvent remerciés, car c’était « autre chose » ! Vous les retrouverez en feuilletant notre programme et peut-être viendrez-vous à leur rencontre et à celle de Loran Prokopic et du Duo Rosa dos Ventos qui, eux, ne sont encore jamais montés sur la scène de La Closerie. Du beau et de l’humain, nous en avons tellement besoin en ce XXIème siècle !

Le spectacle va commencer !
Andrée de Smet